France : un homme condamné parce qu’il ne voulait pas un apprenti musulman

11:46 - October 28, 2023
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PARIS(IQNA)-Un homme a été condamné, ce jeudi au tribunal de Vesoul (Haute-Saône), à quatre mois de prison avec sursis et 3 500 euros d’amende pour avoir refusé un stage à un jeune homme musulman.

France : un homme condamné parce qu’il ne voulait pas un apprenti musulmanLe fait que l’accusé maintienne ses propos lors de l’audience n’a sûrement pas joué en sa faveur. Un artisan menuisier comparaissait pour discrimination fondée sur la religion pour une offre d’emploi, ce jeudi au tribunal de Vesoul (Haute-Saône). Il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et une amende de 3 500 euros, selon nos confrères de l’Est Républicain et de France Bleu.

Les faits se sont déroulés il y a près de deux ans, à Pesmes, en Haute-Saône. À la barre ce jeudi, l’accusé se remémore les faits : ce jour-là, un adolescent de l’Aide sociale à l’enfance se présente à son atelier, accompagné d’une éducatrice, pour candidater à un stage. « Je lui ai demandé son prénom, il me répond Mohammed, ça veut bien dire ce que ça veut dire », assure l’artisan de 52 ans, avant de préciser qu’il « ne prend pas les musulmans », relate France Bleu.

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Des insultes racistes

L’absence de regrets saute aux yeux du public et des juges. « Tu n’as qu’à aller voir tes potes maghrébins, ils auront du boulot pour toi », lui aurait-il également lancé lors de leur entrevue. Le prévenu s’explique : « je conçois la brutalité de mes propos, mais je ne sais pas faire dans l’hypocrisie. J’aurais pu lui dire que j’allais le rappeler, mais je ne sais pas faire ». Les explications sont de moins en moins sensées, relate le quotidien régional, et le cinquantenaire finit par comparer l’islamisme au « nazisme ». Le juge finit par l’interrompre.

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L’avocat du jeune homme rappelle que le racisme n’est pas une opinion, mais un délit. La procureure pointe pour sa part des propos « détestables » et l’avocate de la défense plaide pour une peine qui fasse comprendre à son client « qu’il peut penser ce qu’il veut, mais qu’il n’a pas le droit de le dire », selon la radio locale.


L’artisan a également été condamné à verser 600 euros de préjudice moral au jeune homme. Ce dernier a finalement réussi à décrocher un stage auprès d’un autre employeur.
Le Parisien

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