Le Canada créé des fonds d'investissement halal
Cette part de marché pourrait concerner jusqu’à 1,8 million de personnes, car près de 5 % de la population du pays se déclare musulmane, selon Statistique Canada.
Les préceptes de l’Islam n’interdisent pas aux musulmans d’investir leur argent. Cependant, de nombreux musulmans pratiquants refusent de payer ou de percevoir des intérêts ou d’investir dans des entreprises qui fabriquent ou vendent des produits interdits par le Coran.
« Halal » est un terme arabe qui se traduit par « permis » ou « autorisé ». Son opposé est « haram » qui signifie interdit.
Hash Assad, conseiller financier chez IG Wealth Management à Calgary, spécialisé dans les portefeuilles halal, affirme que de nombreux produits financiers sont incompatibles avec les interdictions d’intérêt de la religion musulmane.
[Les principes de l’islam] faire de la plupart, sinon de la totalité, des investissements conventionnels interdits aux musulmans. Des choses aussi simples qu’un compte d’épargne ne sont pas autorisées. Un certificat de placement garanti? Pas autorisé!
Cela a empêché des investisseurs potentiels comme Ammar Maqsud, client de Hash Assad, de mettre leur argent à profit. Les employés de la banque n’avaient aucune option halal. J’ai tout gardé sur mon compte courant. je perdais de l’argent [à cause] de l’inflation, parce que je ne l’ai pas investi pendant des années», explique Ammar Maqsud, un ingénieur de Calgary qui travaille dans le secteur de l’énergie.
Naviguez entre différents types d’investissements
Pour mieux guider ses clients, Hash Assad sépare les actions et investissements des secteurs d’activité interdits par la religion : Les secteurs dans lesquels l’investissement est interdit comprennent la publicité, les médias, [produits] financiers, y compris les compagnies d’assurance, les jeux de hasard, l’alcool, la pornographie et les armes de destruction massive.
Il affirme cependant que de nombreuses entreprises canadiennes du secteur minier et énergétique sont halal.
Plusieurs valeurs en bourse sont également considérées comme halal et sont indexées par l’agence S&P qui comprend une liste d’actions canadiennes appelée Indice de la charia S7P TSX 60. Les investisseurs musulmans peuvent ainsi acheter eux-mêmes leurs actions.
Walid Hejazi, professeur d’analyse et de politiques économiques à l’Université École de gestion Rotman de l’Université de Toronto, affirme que la création de véhicules financiers faciles d’accès pour les musulmans contribue à mieux intégrer divers groupes de personnes qui viennent vivre au Canada.
Cela offre des opportunités [financières] très important pour les nouveaux arrivants, [car elles sont] portes d’entrée vers la société canadienne dans son ensembledéclare-t-il.
news.dayfr
